Le décrochage commence jeune
Donat Jean-Pierre
3 Mars 2011
Matimekush
« C’est comme envoyer un Québécois étudier en Chine. »
Donat Jean-Pierre, Innu
Pour tous les enfants, l’école représente un défi. Pour les jeunes Innus de Matimekush, ce défi est double. Après la maternelle, leur apprentissage se fait en français, une langue seconde pour la plupart d’entre eux. L’adaptation à un nouveau système d’éducation demande aussi beaucoup d’efforts. Rien n’est gagné d’avance et le danger d’abandon scolaire guette déjà. Même si pour plusieurs, le décrochage ne se réalisera qu’au secondaire, c’est dans les premières années du primaire qu’il prend racine, constate Donat Jean-Pierre. Et c’est ainsi que la petite école ne mène pas toujours à la grande.