Le choc des pensionnats
Katherine Sorbey
13 Décembre 2010
Listuguj
« Nous ne comptions pas comme peuple, comme êtres humains »
Katherine Sorbey, Mi'qmaq
C’était choquant et ce fut un choc ! L’instauration unilatérale des pensionnats par le gouvernement canadien fut un geste de domination inconcevable aux yeux des Premiers Peuples, un traumatisme humain et culturel engendrant la destruction de l’unité familiale et un désespoir profond. Les valeurs morales de respect, de partage et d’attention aux autres, transmises naturellement par la langue et l’expérience, ne pouvaient plus l’être. Coupés de leurs enfants, les parents se voyaient privés de leur capacité d’enseignement au profit d’étrangers ne partageant pas leur culture. Les fondements des nations attaqués, les esprits ont fui. « Nous n’aurions jamais pu comprendre, convient Katherine Sorbey. Je ne le pouvais pas et encore aujourd’hui, je ne comprends toujours pas. »